Lettre à mes petits-enfants: la vie au temps du confinement.

1er avril 2070…

Mes petits-enfants, laissez-moi vous raconter une période noire de ma vie: le temps du confinement! Vingt ans après le début du millénaire, un grand fléau s’est abattu sur la planète. On l’a appelé, le coronavirus…

Mes grands-parents avaient connu la grippe espagnole, moi ça a été la covid-19. Personne ne savait pourquoi c’était un virus féminin.

Au début, certains pensaient qu’il provenait d’une bière mexicaine. Le président américain à l’époque, un être d’une intelligence prodigieuse et d’un raffinement exquis, disait que c’était un « chinese virus ».

La rumeur courait que les soldats américains l’avaient implanté dans des chauve-souris qui mordaient les paysans chinois.

Les gens n’osaient plus quitter leur maison. S’ils devaient sortir, ils amenaient leur chien en laisse avec eux pour se protéger. Après quelques semaines de ce manège, des chiens ont fini par refuser de sortir.

Au fait, plus personne ne marchait dans les rues : on courait. Même ceux qui n’avaient jamais couru se mettaient à courir. On courait du point A au point B pour éviter que le virus nous attaque. Certains changeait de trottoir quand ils voyaient des personnes poindre à l’horizon.

Certains se fabriquèrent des masques. On en voyait de toutes les sortes.

Les gens affichaient des arcs-en-ciel dans leurs fenêtres pour dire qu’ils n’avaient pas été affectés. Sur les réseaux sociaux, #çavabienaller voulait aussi dire qu’on avait été épargnés.

Aux États-Unis, les gens se ruaient sur les armes et les munitions, probablement pour se pratiquer à tirer sur des cibles en forme de coronavirus, émulant les Chinois de Wuhan.

Pris dans les maisons, les enfants passaient tout leur temps sur les Internet. Pour limiter leur temps d’écran, on leur faisait peur en disant que les Internet allaient bientôt exploser, si tous les humains ne rationnaient pas leur utilisation.

Les profs n’osaient plus voir leurs élèves. Ils enregistraient leur cours sur vidéo, ou appelaient pour s’assurer que tout allait bien.

La farine était rationnée, la viande était chère. Il fallait faire des plats à base de légumineuses, vous imaginez? En fait, les gens ne sortaient plus pour faire leur épicerie : ils commandaient tous sur les Internet. Quelques semaines plus tard, ça sonnait à la porte. On mettait notre masque, nos gants, on ouvrait la porte et il n’y avait personne en vue… Qui livrait? C’était un mystère.

Près de la porte d’entrée, les gens gardaient un bac d’eau savonneuse pour désinfecter tout ce qui entrait dans la maison. On avait tous les mains gercées à force de se les laver.

Et je ne vous ai pas parlé du papier hygiénique. Au début de la période du confinement, les gens se sont rués sur le papier cul, partout dans le monde. Il y avait des bagarres dans les supermarchés. Certains devaient faire du troc pour s’en procurer. On devait limiter son utilisation, chaque feuille devenant très précieuse…

Ah, la vie au temps du confinement, c’était pas facile, je vous dis!

Mais, petit à petit, la situation s’est résorbée. Grâce à la « distanciation sociale » et au port de « masques N95 », on a « aplani la courbe » et la « pandémie » a pris fin; tous des termes que vous avez appris dans vos livres d’histoire, mais qui étaient nouveaux pour nous à l’époque!

#çavabienaller

One Comment

  1. Yannick

    La COVID c’est le nom de la maladie et non du virus. le virus c’est le SARS-cov-2.

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