La lourde vérité: Trump pose les bases d’une dictature

Lorsque les disciples ont raconté à Thomas l’apparition de Jésus, il a répondu qu’il ne croirait pas tant qu’il n’aurait pas vu les marques des clous dans Ses mains et qu’il n’aurait pas mis son doigt dedans. Il était compréhensible que Thomas ait du mal à croire sans preuve. De la même manière, il semble difficile pour le public américain de saisir la réalité qui se trouve sous ses yeux : Trump tente de poser les bases d’une dictature.

Trump est fasciné par les hommes forts. Il envie leur pouvoir. Il méprise les contre-pouvoirs. Il veut régner comme un roi, sans opposition. Il a clairement indiqué que son objectif est de consolider son pouvoir personnel, en ignorant les institutions démocratiques qui se dressent sur son chemin.

En seulement 40 jours, il a considérablement affaibli les fondements démocratiques de l’une des démocraties les plus stables du monde, « The Land of the Free », il y a à peine deux mois.

Ce n’est plus le Trump de 2017. Ce qu’il fait depuis son investiture suit une approche classique pour établir une dictature. Voici quelques signes extrêmement inquiétants à noter.

Attaques contre la démocratie

Trump a neutralisé le Congrès. En s’appuyant exclusivement sur des décrets exécutifs, il a contourné l’approbation du Congrès pour concentrer le pouvoir entre ses mains. Il a refusé de coopérer avec les assignations à comparaître du Congrès et a rejeté les freins et contrepoids constitutionnels limitant le pouvoir exécutif. Son mépris pour les normes établies de coopération entre les branches du gouvernement menace la séparation des pouvoirs.

Par des menaces et de l’intimidation, il a réduit au silence toute opposition significative. Il a qualifié les médias d’“ennemis de l’État”, et son administration décide désormais qui pourra ou non couvrir la Maison Blanche. Il a attaqué le pouvoir judiciaire, les agences fédérales chargées de l’application de la loi et la communauté du renseignement dans le but de saper les contrepoids empêchant l’autoritarisme.

Trump a placé des loyalistes extrémistes dans des postes gouvernementaux clés pour s’assurer que personne ne lui résistera. Il exige une loyauté absolue de son entourage et s’assure que ces fidèles exécutent ses ordres sans poser de questions. Il a instauré un culte de la personnalité où toute dissidence est punie.

Affaiblissement de la responsabilité juridique et de la société civile

Trump a encouragé ou loué l’usage de la force contre les manifestants et cherché à réduire la responsabilité juridique de ses actions. Il a présenté ses voisins directs (le Canada et le Mexique) comme des menaces, utilisant ses politiques isolationnistes pour justifier l’abandon des alliés traditionnels et la centralisation du pouvoir à l’intérieur du pays. Il a montré un dédain total pour les normes démocratiques et la diplomatie, comme en témoigne son traitement méprisable de Zelensky.

Par une rhétorique clivante, Trump a amplifié les divisions sociales sur des bases raciales, culturelles et idéologiques. Cette tactique a galvanisé sa base fidèle tout en isolant et délégitimant l’opposition. Il a créé une mentalité du “Us vs Them”, présentant toute dissidence comme antipatriotique, voire dangereuse.

Son langage incendiaire envers ses opposants politiques, les immigrants et les minorités a exacerbé la polarisation politique en Amérique. En s’attaquant au discours civilisé, il a rendu plus difficile l’unité des Américains autour de valeurs communes, contribuant à fracturer la société.

Enrichissement personnel et corruption

Aux côtés de figures comme Elon Musk, Trump a utilisé la présidence à des fins personnelles. Son comportement irresponsable et ses accusations selon lesquelles tous les fonctionnaires fédéraux seraient fondamentalement paresseux ont gravement miné la confiance du public dans le gouvernement. Trump et ses proches sont devenus l’incarnation même des conflits d’intérêts, discréditant encore davantage le système politique.

Le silence de l’élite américaine

Comme Thomas, certaines personnes ont besoin de preuves irréfutables pour croire ce qui se passe. Combien de signes supplémentaires les Américains devront-ils voir pour comprendre que ce qui se déroule sous leurs yeux représente une menace directe pour leur démocratie ? Ces preuves indéniables pourraient arriver trop tard — et le silence de l’élite américaine est assourdissant.

Trump est peut-être l’unique responsable de la mise en place des bases d’une dictature, mais en temps de crise, le silence est une complicité traîtresse. L’inaction face à des preuves accablantes ne fait que renforcer les forces autoritaires qui tentent de s’imposer.

Conclusion

Combien de signes évidents faudra-t-il encore pour que les gens réalisent que Trump tente d’établir les bases d’une dictature ? Combien de preuves irréfutables les sceptiques doivent-ils voir ? Lorsqu’ils finiront par comprendre, ne sera-t-il pas déjà trop tard ? Je suis profondément inquiet.

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