La simplicité involontaire

Il y a quelques années mon frère m’a recommandé de lire « La simplicité volontaire, plus que jamais… » de Serge Mongeau. Je l’ai lu, deux fois plutôt qu’une; j’ai beaucoup aimé le concept. Les adeptes de la simplicité volontaire privilégient un mode de vie frugal et une réduction consciente de la consommation. Ainsi, ils peuvent consacrer plus de temps à s’occuper d’eux, de leur entourage, et cultiver leur bonheur.

Je suis même aller voir une conférence fort intéressante de M. Mongeau à la Bibliothèque Gabrielle-Roy de Québec, avec mon beau-frère. M. Mongeau n’est pas un prédicateur; il précisait bien qu’il ne prônait pas un mouvement, qu’il ne dirigeait pas une secte. Son seul but est de sensibiliser les gens aux pièges de la surconsommation. La simplicité volontaire implique de décider de travailler moins et de gagner moins afin de se consacrer aux choses plus essentielles. Dixit Serge Mongeau:

« Quand je pense aux conséquences négatives de la société d »abondance, je pense à la vie de tous les jours, à la santé, au travail, à l »amour, à la communauté, au bonheur, à tout cela qui ne s’achète pas ou, quand on croit pouvoir l’acheter, coûte finalement trop cher, car on doit sacrifier le meilleur de sa vie à gagner de quoi le payer. »

Simplicité volontaire n’égale pas pauvreté, ni misère. Elle implique un choix, choix que les gens qui vivent dans la misère n’ont pas. La simplicité volontaire n’est pas non plus un extrême, chacun peut l’appliquer à des degrés divers dans sa vie. Elle implique de consommer moins, et mieux.

Nous entrons rapidement dans une ère de simplicité… involontaire. Des centaines de milliers de personnes se sont soudainement retrouvées au chômage. La vaste majorité des commerces sont fermés, jusqu’à nouvel ordre. Dans ce contexte bien particulier, qu’est-ce que le concept de simplicité volontaire peut nous apporter?

Une autre façon de voir la vie, un paradigme différent par rapport à notre société de consommation. Un retour aux valeurs essentielles: l’entraide, l’amour, la communauté, la famille, la santé. Privilégier l’être sur l’avoir.

La vie moderne défile à une vitesse vertigineuse. La surconsommation a des effets néfastes sur notre planète, sur notre santé. Elle mène parfois à l’endettement, au stress et au surmenage.

Les adeptes de la décroissance nous expliquent qu’il faut ralentir, que nous sommes à la croisée des chemins. On nous incite à faire pause et à nous questionner sur nos choix personnels et sur nos choix de société.

C’est le temps ou jamais, vous ne trouvez pas? 🙂

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